Akhal-Teke Magazine

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Stage Abdoula, Priska et Laurence chez Sylvain Beaulieu, 2012

Il n’est jamais simple de parler d’un stage. On peut sans doute rappeler le programme : travail sur la mise en place de l’intention avant l’action, reprise des bases du langage corporel du cheval, mise en place des éléments dans un ordre immuable et progressif : direction, trajectoire, allure vitesse.

Le souci, c’est que tout ça est bien connu des uns et les autres n’y comprendront rien de plus !

Je renvoie donc aux livres référents du travail que nous avons fait : Dorsi/Antoine : L’équitation, une affaire de comportement, Faverot de Kerbrech Dressage méthodique du cheval de selle, et Dominique Barbier : Nouvelle image de l’équitation. (Évidemment, je ne peux rien pour ceux qui pensent que les livres servent à rien ! On ne pourra pas sauver tout le monde, que ceux qui savent avant d’avoir appris passent leur chemin…).

Globalement, ce stage avec Sylvain m’a permis d’augmenter la rationalité de mon approche…, en remettant les demandes en ordre : direction, trajectoire, allure, vitesse, même si j’ai aussi bien sûr poursuivi le travail sur les flexions en les intégrant dans une logique plus claire. Le gain se situe surtout au niveau de l’efficacité et de la précision des actions.

Côté chevaux, j’ai été étonnée de l’effet sur la masse musculaire, en particulier sur les muscles abdominaux. C’est logique en fait puisque le cheval se tient davantage dans les exercices d’assouplissement de l’épaule en dedans ou de la hanche en dehors… On a gagné aussi en flexibilité du rein, ce qui m’a permis de comprendre que l’engagement est non seulement une affaire d’angle sous la masse, mais aussi de souplesse pour prendre cette attitude et la quitter, chose à laquelle je n’étais pas assez attentive.

Le travail sur l’intention m’a fascinée. Quand on cherche la légèreté définie comme diminution drastique voire, au maximum, disparition, de gestes mécaniques visant l’obtention d’une action de la part du partenaire cheval (autrement dit, que le cheval se porte et agisse au maximum de lui-même dans une discussion muette et invisible avec son cavalier), travailler sur le développement de l’intention avant d’engager une action apporte des résultats étonnants, aussi bien dans le travail à pied que dans le travail monté. Et les aides secrètes ne sont plus un rêve…

Enfin, j’aimerais insister auprès de certains lecteurs, sur le fait que l’équitation est une relation, qu’elle met donc en jeu deux sujets, et que, par conséquent, si l’un des deux sujets (en particulier le sujet humain), n’est pas dans une approche globale de son être au monde, je ne vois pas trop comment il peut y avoir progression… J’ai eu le grand plaisir de passer 5 jours avec des gens de culture, qui réfléchissent sur eux-mêmes pour faire progresser leur relation aux compagnons chevaux et j’ai hâte de poursuivre ce travail. C’est sans fin, on pousse des portes invisibles, on monte d’une marche, mais l’escalier est infini, et l’ascension est si belle…

 



09/08/2012
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